Italeri 0223 Sd. Kfz. 167 Sturmgeschütz IV au 1/35

Le modèle réel

Le Sturmgeschütz IV (StuG IV) (Sd.Kfz. 167) était une variante du canon d’assaut allemand du Panzer IV utilisée dans la dernière partie de la Seconde Guerre mondiale. Son rôle et son concept étaient identiques à ceux de la variante très réussie du canon d’assaut StuG III du Panzer III. Les 2 modèles StuG ont reçu un rôle exclusif de chasseur de chars dans les formations allemandes et la planification tactique au cours des 2 dernières années de la guerre, augmentant considérablement la capacité de la force de chars en déclin disponible pour l’armée allemande sur les fronts de l’Est et de l’Ouest.

Développement

Le Sturmgeschütz IV est le résultat des efforts de Krupp pour fournir un canon d’assaut. Comme Krupp n’a pas construit de Panzerkampfwagen III, ils ont utilisé le châssis du Panzerkampfwagen IV en combinaison avec une superstructure Sturmgeschütz III légèrement modifiée.

La première proposition connue pour un Sturmgeschütz sur le châssis du Panzer IV se trouve dans le dessin Krupp numéro W1468 daté de février 1943. Ce premier dessin a unifié le Sturmgeschütz Ausf obsolète. F sur un châssis Panzer IV. Cette proposition avait une superstructure avant inclinée avec un poids au combat de 28,26 tonnes. Krupp l’abandonna en février 1943 parce qu’il était trop lourd. Les plans pour le StuG IV ont été interrompus.

Au cours de la conférence du Führer du 19 au 22 août 1943, après la bataille de Koursk, Hitler avait vu des rapports selon lesquels le StuG III surpassait le Panzer IV lorsqu’il était utilisé dans un rôle de soutien d’infanterie et de défense tactique. Convaincu qu’une version chasseur de chars serait supérieure à la version char, Hitler prévoyait de passer de la production de Panzer IV à la production de « Panzerjäger IV » dès que possible. Il s’agissait de monter le même 7,5 cm L/70 utilisé pour le Panzer. Un autre fabricant, Vomag, construisit un prototype de Panzerjäger IV avec un canon de 7,5 cm L/48 et en fit la démonstration le 20 octobre 1943. Il a ensuite été rebaptisé Jagdpanzer IV Ausf. F. Comme le Jagdpanzer IV était déjà produit par Vomag, le StuG IV n’aurait peut-être pas vu le jour s’il n’y avait pas eu l’interruption majeure de la production du StuG III et la rareté de l’approvisionnement du canon de 7,5 cm L/70 destiné au Jagdpanzer IV.

En novembre 1943, Alkett, le fabricant du StuG III, subit des dommages dus à un bombardement allié. Ils produisirent 255 StuG III en octobre 1943, mais en décembre, la production tomba à seulement 24 véhicules. Une conférence tenue les 6 et 7 décembre 1943 aborda les solutions possibles à ce problème. Hitler accueillit favorablement la suggestion de prendre la superstructure du StuG III et de la monter sur un châssis de Panzer IV. Le StuG IV pouvait être fabriqué plus rapidement que le Jagdpanzer IV de l’époque. Cela a relancé le projet Sturmgeschütz IV. Cette fois-ci, la superstructure du StuG III Ausf. G a été monté sur un Panzer IV châssis 7, avec un compartiment pour le pilote ajouté. Le poids au combat était de 23'000 kg, plus léger que les 23'900 kg du StuG III Ausf. G. Entre le 16 et le 17 décembre 1943, on montra à Hitler le StuG IV et il l’approuva. Pour compenser l’important déficit de production de StuG III, la production de StuG IV bénéficia désormais d’un soutien total.

De décembre 1943 à mai 1945, Krupp construisit 1'111 StuG IV, au début de 1944, Alkett construisit 30 Stug IV en utilisant de nouveaux châssis Panzer IV envoyés de Nibelungenwerk. Bien que le nombre soit inférieur à celui des 10'000+ StuG III, le StuG IV a complété et combattu avec le StuG III en 1944-45, lorsqu’ils étaient le plus nécessaires.

Production

Après des modifications mineures, la structure du char put être placée sur le châssis du Panzer IV, maintenant ainsi pratiquement la production de canons d'assaut.

De fin décembre 1943 jusqu'à la fin de la guerre, 1'141 nouvelles unités StuG IV furent produites. À l'exception des 30 premiers véhicules, qui utilisaient une carrosserie fabriquée par Alkett sur un châssis Panzer IV de la Nibelungenwerk, tous les véhicules suivants ont été entièrement fabriqués à la Grusonwerk (Fried. Krupp Grusonwerk AG à Magdeburg-Buckau).

Les véhicules ont été construits avec les numéros de châssis suivants : 89324-89382 (Alkett, châssis du Nibelungenwerk) et 100001-101111 (Krupp-Grusonwerk).

Chiffres de production annuel du Sturmgeschütz IV
Mois	Déc. 43	Jan. 44	Féb. 44	Mars 44	Avr. 44	Mai 44	Juin 44	Juil. 44	Août 44	Sep. 44	Oct. 44	Nov. 44	Déc. 44	Jan. 45	Féb. 45	Mars. 45	Avr. 45	Total
Quant.	30	78	136	87	91	95	90	90	70	56	84	80	49	46	18	38	13	1141

Design

Le StuG IV est devenu connu comme un tueur de chars efficace, en particulier sur le front de l’Est.

Il avait un équipage de 4 hommes et était principalement distribué aux divisions d’infanterie.

Véhicules exposés

Il existe actuellement 6 exemplaires exposés du StuG IV.

• Pologne
  • Un dans le Muzeum im. Orła Białego (White Eagle Museum (Musée de l’Aigle Blanc)), un musée militaire situé dans la ville de Skarżysko-Kamienna. Il s’agit d’une restauration de fortune à l’aide d’une coque de StuG IV et de diverses pièces de Stug III et de Panzer IV ;

• Pologne
  • Un se trouve au Armoured Warfare Museum de Poznań. Il est complet et en état de marche.

Le véhicule StuG IV coulé dans la rivière Rgilewka appartenait au 2^e Kp. Panzerjäger-Abteilung Brandebourg /1. Jäger-Rgt. « Brandenburg » (2^e Bataillon, 1^er Régiment de chasseurs de chars de la Panzer Grenadier Division « Brandenburg ». Les 16 et 17 janvier, dans la région de Kutno, les troupes du corps « Großdeutschland », ainsi que d'autres unités allemandes, ont résisté aux chars du ^er front biélorusse du maréchal Joukov. L'avantage écrasant des Russes a contraint le commandement du corps « GD » à se retirer. La retraite des troupes vers le sud-ouest était couverte par le 2.Pz.Jg.Abt. « Brandebourg ». L'unité a accompli sa tâche, mais au prix de lourdes pertes. Durant 2 jours de combats, « le 2^e bataillon fut presque entièrement anéanti ». Aujourd’hui, nous savons que les causes de ces lourdes pertes ne sont pas seulement les forces soviétiques et le manque de carburant, mais aussi la rivière Rgilewka. Dans la nuit du 18 au 19 janvier 1945, 2 canons automoteurs Sturmgeschutz (StuG) se déplaçaient le long de la voie ferrée de Kutno en direction de Koło. À un moment donné, l’un d’eux est resté coincé. Ils ont dû être abandonnés. Dans la précipitation, la balle qui était censée faire exploser le canon est restée coincée. Tout ce qui était possible a été endommagé et laissé sur place. Notre StuG est parti. Il descendit le talus et, longeant son côté sud, atteignit la rivière Rgilewka. Ici, en tournant sous le pont ferroviaire, celui-ci a coulé. On sait peu de choses sur l'équipage du Stug. Probablement 3 personnes se sont sauvées du véhicule coulé. Elles sont arrivées à Grzegorzewo en combinaison glaciale (il faisait plus de -20 degrés !). Dans la première ferme, ils ont demandé de l'aide en polonais (l'un des rescapés était un Silésien). Habillés et un peu chauds, ils repartirent. Ils ne sont pas allés loin. Les Russes étaient déjà là. Ils les ont attrapés et leur ont tiré dessus. Au printemps 1945, 2 corps sortirent de l'épave coulée. Les soldats soviétiques fouillant les corps à la recherche de distinctions et de décorations ont découvert que ces Allemands avaient combattu en Crimée en 1941 et 1942. Le véhicule a été récupéré en 2006 (tourelle) et 2008 (baignoire). Après plus d'1 an de rénovation effectuée chez WZMot à Poznań, les bénévoles de MBPanc et les employés de WZMot ont réussi à remettre le canon en état de rouler !!

Voici 2 photos du StuG IV sorti de la rivière :

• Lettonie
  • En octobre 2011, un StuG IV trouvé dans un marais de l’ancienne poche de Courlande a été restauré par un passionné letton. Ce véhicule, sans moteur ni boîte de vitesses, a été proposé à la vente sur milweb.net au prix demandé de 425'000 euros. Il a également été mis en vente sur eBay avec un prix d’achat immédiat de 900'000 dollars américains.

• Australie
  • Un StuG IV en état de marche a été restauré par l’Australian Armour and Artillery Museum.

• Russie
  • Restauré par le musée Vadim Zadorozhny.
  • L’un au Museum Of Military Equipment Battle Glory Of The Urals. Ce véhicule a été restauré en 2009-2010 et manque de moteur et de transmission.

Les données techniques (F-2A)

Le StuG IV est la superstructure légèrement modifiée du Sturmgeschütz III Ausf. G sur le châssis du Panzer IV. Comme pour le StuG III, le StuK 40 L/48 de 7,5 cm a été utilisé.

Comme pour le StuG III, une mitrailleuse MG 42/MG 34 était disponible pour le combat d’infanterie. La mitrailleuse pouvait être utilisée comme arme anti-aérienne ou pour la guerre d’infanterie, elle disposait d’un bouclier blindé. Les versions ultérieures du Sturmgeschütz IV disposaient d’une mitrailleuse qui pouvait être actionnée de l’intérieur sous une protection blindée complète.

Munitions : 63 grenades de 75 mm et 600 cartouches de 7,92 mm.

Caractéristiques générales

• Modèle : Canon d'assaut
• Origine : Allemagne nazie

Historique de service

• En service : 1943–1945
• Opérateurs : Allemagne nazie
• Guerre(s) : Seconde Guerre mondiale

Historique de production

• Fabricant : Frit. Krupp Grusonwerk AG, Magdebourg-Buckau, Alkett
• Production : Décembre 1943-1945
• Nombre construits : 1'141

Spécifications

• Poids : 23 tonnes (50'705 livres)
• Longueur : 6,7 m (20 pieds)
• Largeur : 2,95 m (9 pi 8 po)
• Hauteur : 2,20 m (7 pi 3 po)
• Garde au sol : 40 cm (16 pouces)
• Équipage : 4 (Commandant, Artilleur, Chargeur, Pilote)
• Blindage : 10 à 80 mm (0,39 à 3,14 po)

Armement

• Armement principal : un 7,5 cm StuK 40 L/48, 63 cartouches
• Armement secondaire : une mitrailleuse 34 de 7,92 mm, 600 balles

Moteur et transmission

• Moteur : Maybach HL120 TRM V-12 cylindres essence, 296 ch (300 PS - 220,6 kW)
• Puissance/poids : 13 PS (9,6 kW)/tonne
• Transmission : ZF SSG 76 Aphon, 6 vitesses avant, 1 marche arrière
• Suspension : Ressort à lames
• Capacité de carburant : 430 litres
• Vitesse maximale : 40 km/h (25 mph)
• Plage opérationnelle : Route : 210 km (130 mi) / Tout-terrain : 120 km (75 mi)

Quelques photos

Le véhicule a été détruit par l'incendie des chars Churchill canadiens. Il existe 2 versions du véhicule : le 90^e bataillon de chars de la 90^e Panzer-Grender Division (Pz.Abt.190 de la 90.Panzergrenadier-Division) et la 907^e brigade de canons d'assaut (Sturmgechütz-Abteilung 907).

C'est le StuG III, dans toute sa puissance, qui trône sur la photo de gauche ; sur la photo de droite, le M3, un véhicule blindé de transport de troupes soviétique, produit sous licence américaine, est stationné derrière le StuG IV, un canon automoteur plus imposant. En arrière-plan, à gauche, le Bergepanzer III, indispensable véhicule de récupération, ajoute une touche technique à cette scène.

La photo de droite montre la bibliothèque de l'Université de Königsberg, construite au début du XX^e siècle. D'autres maisons sont des bâtiments ordinaires du XIX^e et du début du XX^e siècle dans des styles éclectiques et modernistes. Maintenant, cet endroit se trouve dans la rue Proletarskaya, juste au nord du tournant vers la rue Sergeev. La bibliothèque et les maisons situées derrière elle n'ont pas survécu, mais à leur place se trouvent une pelouse et une longue maison construite dans les années 60, menant à la rue Sommer.

Une photo tirée d'un album photo-manuel de l'ancienne école d'ingénierie militaire de Moscou.

Photographie très intéressante réunissant plusieurs canons d'assaut/chasseurs de char sur le même cliché, avec du premier au dernier plan :

• StuG IV (avec renforts en béton : flancs, glacis avant et tourelleau)


• StuG III Ausf. G ( (avec renforts en béton : flancs et dessus de la superstructure)


• Marder II (7,5 cm PaK 40/2 L/46)


• Marder III Ausf. H (7,5 cm PaK 40/3 L/46)


• 2 Semovente da 75/18 italiens (StuG M40(i))

Tous appartiennent au Sturmgeschütz-Abteilung 907.

Le StuG IV est facilement reconnaissable à plusieurs caractéristiques qui le différencies du StuG III :

• face avant, le compartiment du pilote proéminent, à gauche du canon, monté de 2 épiscopes ;


• face arrière, on retrouve la forme caractéristique de la plage moteur du Panzer IV (à bords francs et non pas arrondis du châssis du Panzer III) ;


• les 8 roues de route et les 4 galets de retour eux, aussi hérités du châssis du Panzer IV.

Les StuG IV furent tous équipés de canon à mantelets de 80 mm dit Topfblende. Sa silhouette est notablement plus longue que celle du StuG III.

Impressionnante photo d'une Abteilung de StuG IV. On dénombre pas moins de 7 engins de fin de production me semble-t-il (galets de retour métalliques, déflecteur de tourelleau).

A l'arrière plan, on reconnaît la silhouette de plusieurs auto-moteurs.

L'officier au premier plan étant soviétique, on peut supposer qu'il s'agit de la reddition de cette unité.

Quelques vidéos