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Le drapeau de la France, drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, également appelé « drapeau tricolore », ou simplement « drapeau Français », est l’emblème et le drapeau national de la République française. Il est le drapeau de la France sans interruption depuis 1830. Il est mentionné dans l’article 2 de la Constitution française de 1958. Ce drapeau aux proportions 2:3 (« deux tiers », 2 pour la hauteur, 3 pour la largeur) est composé de 3 bandes verticales, bleue, blanche et rouge de hauteur et largeur identiques.
Sous la forme de pavillon de la Marine de guerre, il date du 27 pluviôse an II (15 février 1794) — dessiné selon la légende par Jacques-Louis David (1748-1825) à la demande de la Convention —, mais ses origines sont plus anciennes et remontent aux 3 couleurs de la liberté (14 juillet 1789), identiques aux 3 couleurs de la Révolution américaine et à celles du drapeau des États-Unis. Le bleu et le rouge auraient pour origine les couleurs de la ville de Paris, celles de la Garde nationale, couleurs qui entouraient le blanc de la royauté, donc identiques aux 3 couleurs utilisées par les différents pavillons français d'Ancien Régime.
Le drapeau tricolore est le pavillon de marine officiel de la France depuis 1794 et le drapeau officiel des armées depuis 1812, à l’exception des périodes de Restauration : 1814-1815 et 1815-1830.
À partir du début de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing en 1974, une version éclaircie a été utilisée pour les services protocolaires, avec un bleu semblable à celui du drapeau européen. Cette autre version, qui s'est entre-temps propagée en dehors de cet usage, a été abandonnée par le président Emmanuel Macron en 2020.
Le traitement ci-dessous des couleurs suit l'ordre chronologique de leur apparition.
Les emblèmes utilisés reflétaient les 3 ordres traditionnels de la société, avec :
La couleur rouge est la couleur de la bannière de l'abbaye de Saint-Denis élaborée en 1124 par l’abbé Suger, « père de la patrie ». Ce rouge symbolise le martyre de saint Denis, premier évêque de Paris. Les comtes du Vexin la portaient à la guerre en tant qu'avoués de cette abbaye royale fondée par Dagobert Ier. Quand, en 1077, Philippe Ier réunit le Vexin français au domaine royal, le roi hérite de cette charge de porte-drapeau et de défenseur militaire de l'abbaye. Le gonfalon rouge, porté par le dapifer, va désormais figurer au côté de la propre bannière de France. Usurpé par les prétendants anglais au trône de France, le port de la bannière de Saint-Denis est abandonné par Charles VII au profit de l'étendard de saint Michel.
La bannière de Saint-Denis est appelée dès les alentours de 1170 « oriflamme », du nom de l'étendard que la Chanson de Roland attribue à Charlemagne. Plus qu'une légitimité à succéder aux carolingiens, l'oriflamme de Saint-Denis devient le signe de la mission divine du roi capétien. Une oraison funèbre écrite en 1350, reprise par une Chronique universelle du début du XVe siècle, mentionne la légende que Clovis l'a reçue de Dieu.
Le 13 janvier 1188, lors d'une entrevue à Gisors, l'archevêque latin de Tyr exhorte le roi de France Philippe II, le roi d'Angleterre Henri II et le comte de Flandre Philippe Ier à secourir la Terre sainte. Une nouvelle croisade est organisée. Il est convenu que les Français arboreront une croix rouge sur fond blanc, les Anglais une croix blanche sur fond rouge, et les Flamands une croix verte sur fond blanc.
Cependant, aucune de ces bannières ne véhicule alors de signification nationale. La croix rouge est un insigne du Christ et d'une mission que la tradition attache au souvenir du pape Gélase armant les cités contre l'envahisseur ostrogoth, l'arien Théodoric. La porter est un honneur auquel chaque militaire peut prétendre en formant un vœu. Identifiée à saint Georges combattant le dragon, elle avait déjà été brandie en juin 1063 pour encourager les troupes de Roger de Hauteville à la bataille de Cerami face aux Sarrasins de Sicile. La bannière de saint Georges apparait de nouveau en décembre 1096 à la bataille d'Alcoraz contre les Maures d'Al-Andalus puis 2 ans plus tard au siège d'Antioche.
Elle est adoptée par plusieurs des communes qui se développent dans la plaine cisalpine comme signe de la légitimité de leur franchise face à l'empereur du Saint-Empire. Milan en fait une de ses bannières, son vexillum publicum, arboré au carroccio de 1160. Quand, à Gisors, le pape la transmet au roi Philippe, l'intention du premier est donc clairement d'inscrire le second dans ce qui deviendra le parti guelfe. Être en faveur de la croisade, c'est aussi être pour le pape. Les navires génois, qui transportent les croisés, arborent la croix de saint Georges. En 1218, l'insignia cruxata comunis Janue (enseigne à la croix de la commune de Gênes), est pavoisée dans la cité de Vintimille conquise et devient l'emblème de la république maritime.
C'est donc à quelle puissance reviendra l'honneur de porter l'étendard de saint Georges. Après avoir capturé le 22 juin 1283 dans les tourbières du mont Bera, le dernier prince des Galles indépendantes, Dafydd ap Gruffudd en fuite depuis la défaite du pont sur l'Irvon, puis l'avoir exécuté hanged, drawn and quartered (pendu, tiré et écartelé) à Shrewsbury le 3 octobre, le roi d'Angleterre Édouard organise pour lui et sa famille à Londres un triomphe qui se déroule en mai 1285. Au cours des cérémonies, est exposée à Westminster, parmi les autres regalia du défunt roi gallois Llywelyn le Dernier que l'abbé de Cymer Huw ab Izhel avait remises 2 ans plus tôt au vainqueur, la « couronne du roi Arthur » et la croix de Nuz, réputée être du bois de la Vraie Croix. C'est alors que la croix rouge, symbole de la Vraie Croix tout entière, est choisie par l'Angleterre à son tour. L'ordre de la Jarretière, créé vers 1348, la diffuse comme l'emblème de sa puissance étendue sur le pays de Galles et l'Écosse, assujettie en 1296 à la suite de la bataille de Dunbar et du transfert à Westminster de la pierre du destin.
Or ces 2 pays vont devenir des pièces dans le jeu politique de la France en lutte contre son « ennemi héréditaire ». En 1326, le roi de France Charles le Bel, qui avait pourtant participé 2 ans plus tôt à une expédition contre l'Écosse, conclut avec elle le traité de Corbeil qui renouvelle l'Auld Alliance. En 1335, son successeur Philippe de Valois envoie à son alliée une armée commandée par Raoul de Brienne. En vertu du traité de 1213 signé entre Philippe Auguste et Léolin le Grand, le roi de France Charles le Sage soutient de 1372 à 1378 les prétentions d'Owain Lawgoch sur le royaume de Galles. Dès le début de la guerre de Cent Ans, les villes gasconnes se ralliant au Prince Noir arborent la croix de Saint Georges. Quand 82 ans plus tard, le 1er décembre 1420, les Anglais s'emparent de Paris, de Saint-Denis et de son oriflamme, le rouge de la croix de Saint Georges, que portaient les Français 2 siècles et demi plus tôt, est fixé définitivement comme la couleur de l'ennemi des fidèles au Dauphin. Repliés à Bourges, ceux-ci choisissent alors d'arborer une croix blanche et de se donner pour patron Saint Michel.
Le rouge fleurdelysé d'or a été choisi comme étendard des galères royales alors que les vaisseaux royaux arboraient le blanc ou parfois le blanc fleurdelysé d'or.
Dès l'Antiquité, le rejet de la toge pour le pallium (« a togā ad pallium ») signe le vœu de se retirer du monde. Tertullien instaure cette coutume dans la tradition chrétienne. À partir du XIIe siècle, apparaissent de nouveaux pigments, le pastel pour les vêtements, l'outremer véritable pour la peinture, dont l'emploi est un signe de richesse tant sa fabrication est coûteuse. Ce n'est qu'alors que le bleu cosmique est associé au manteau des saints, peut être par opposition à la couleur pourpre de la toge impériale. L'azur devient un symbole de grandeur spirituelle.
C'est la couleur du manteau de la Vierge, qui abandonne ses vêtements de deuil sombres peints jusqu'alors en noir ou gris foncé. C'est également celle qui est désormais attribuée à la chape de saint Martin.
À l'époque carolingienne, la tradition est déjà établie que cette relique, dont aucune source directe antérieure au XIIe siècle ne précise la teinte, est utilisée comme palladium par Clovis. Si elle a été portée par les rois mérovingiens dans la guerre quasiment comme un artifice magique, elle le sera par les Capétiens au moment du sacre. C'est la raison pour laquelle ils portent un manteau à fond bleu au cours de cette cérémonie.
Armorial capétien
C'est donc au début du règne des Capétiens que la chape de saint Martin se colore en bleu. Le bleu est ainsi intimement associé aux rois de France et figure très tôt dans leurs armoiries fleurdelisées, dont l'usage militaire apparait au XIIe siècle. Revêtir la chape de saint Martin est le symbole de la légitimité que confère l'Église au roi, en particulier au moment du sacre, et réciproquement de la politique de la France capétienne, « fille aînée de l’Église », s'appuyant sur les évêques et le pape.
La couleur d'azur est en particulier celle des armes des branches cadettes de la famille royale, par exemple celles de Raoul Ier de Vermandois, « échiqueté d'or et d'azur », entre 1135 et 1145.
Les croisades instaurent la coutume de se distinguer au combat par des croix de couleurs différentes, croix qui pour des raisons pratiques se réduisent bien souvent à des doubles sautoirs. À la croix guerrière, est associée la figure de saint Michel « capitaine des armées célestes ». Invoquer pour son camp l'archange combattant Satan est une manière d'insulter son ennemi sinon de l'envoyer symboliquement au diable. À partir de 1300, au cours des campagnes de Flandre, les armées royales prennent l'habitude d'arborer sous l'invocation de saint Michel une croix blanche, d'abord en bande ou en croix latine. À la bataille de Mons-en-Pévèle en 1304, la tactique prévaut sur le symbole, la couleur sur la forme, et les chevaliers français se ceignent avant de partir au combat d’écharpes blanches de rencontre pour servir de signe de ralliement juste avant la charge.
La guerre de Cent Ans est l'occasion d'exalter le symbole de la croix blanche, opposée à la croix rouge d'Angleterre. En 1355, Jean Ier d'Armagnac, exige de ses soldats de porter une croix blanche sur la frontière de Guyenne. Durant l'été 1417, devant la menace des troupes anglaises d'Henri V qui combattent avec l'emblème de la croix rouge, les habitants d'Orléans en état de prendre les armes reçoivent l'ordre de porter notamment une heuque bleue marquée sur la poitrine d'une croix blanche.
En 1418, le dernier fils de Charles VI, devenu le dauphin l'année précédente, adopte, sur ses étendards, l'image de saint Michel armé terrassant le dragon et fait de l'archange le protecteur de la France. L'emblème des combattants français est dès lors appelé la croix blanche de saint Michel (symbole de lumière opposé au rouge sang) et, réciproquement, l'archange fut représenté avec cette croix. Cette opposition entre croix rouge anglaise et croix blanche française s'insinue dans les conflits annexes, comme celui entre Armagnacs et Bourguignons : les seconds, alliés des Anglais, portent le sautoir écoté rouge sur fond blanc, tandis que les premiers, farouchement opposés aux Anglais, reprennent la croix blanche et l'écharpe assortie. En 1449, Mauléon est prise aux partisans des Plantagenêt et ses défenseurs doivent pour leur soumission troquer leurs croix rouges avec des croix blanches. En 1451, la croix blanche de saint Michel apparait dans le ciel de Bayonne conquise, le 20 août, lendemain de bataille, et convainc les vaincus de changer leurs couleurs et rallier le parti Valois.
Dès la naissance de l'héraldique, à la fin du Moyen Âge central, le métal argent se confond avec l'acier de l'écu, c'est-à-dire une absence de couleur. Lancelot, parce qu'il est de père inconnu, est le « chevalier aux blanches armes ». Cette naissance le place hors des querelles familiales que tranche le combat ordalique et en fait un candidat au titre de « champion de Dieu », finalement remporté par Perceval. Le jugement de Dieu ne peut que lui donner la victoire, qu'il remporte à tous les coups tant qu'il n'agit pas par passion pour un intérêt terrestre.
Cette expression de l'élévation au-dessus de la condition humaine se retrouve dans la fourrure d'hermine, réservée au clergé. Elle s'affiche sur le blason du Royaume de Jérusalem qui transgresse les règles ordinaires par l'enquerre d'un motif d'or sur l'argent.
C'est le choix que fait en 1429 Jeanne d'Arc pour sa bannière. Sur ordre de voix qu'elle attribue à sainte Marguerite et sainte Catherine, elle fait faire par un peintre de Tours un étendard blanc sur lequel figure au milieu Dieu tenant l'orbe entouré de 2 anges, l'étendard du « Roy du ciel ». Sur le conseil de clercs, la devise franciscaine « Jésus Marie » y est inscrite sur le côté. Comme Dieu est censé soutenir le parti français, il est fleurdelysé d'or.
Sur les tuniques et les étendards, la croix blanche de saint Michel devient le symbole de l'armée française et le reste jusqu'à la Révolution.
Le 1er octobre 1544, François Ier, tirant les leçons de la bataille de Cérisoles, procède à une réforme de l'infanterie en créant la charge de colonel général sous le commandement unique duquel sont placées toutes les compagnies franches, qui étaient, aux côtés des Cent-Suisses et des troupes de garnison, les seules unités de fantassins (la Garde écossaise et les compagnies d'ordonnance sont montées). Elles étaient composées de conscrits enrôlés par les milices municipales et mises à disposition du roi en échange d'une exemption de taille pour ses soldats. À ce titre, ces « bandes » portaient des étendards propres.
Coligny ajoute à sa fonction de colonel général, que le roi Henri II lui confie le 29 avril 1547, celle de nommer les capitaines de compagnies. Il crée alors deux « compagnies colonelles », qui sont entièrement recrutées et dirigées par ses lieutenants. En 1552, Andelot succède à son aîné nommé Amiral et procède à une réorganisation qui aboutit en 1558, à travers un intérim exercé par Montluc, à la création des régiments. Ceux-ci sont des réservoirs administratifs rassemblant derrière une compagnie colonelle commandée par un lieutenant-colonel un nombre de bandes variable selon le moment, dont l'ordre de bataille est adapté selon les circonstances. Les bandes conservent leurs enseignes à l'origine des drapeaux d'ordonnance des régiments et les compagnies colonelles, ou premières compagnies, arborent réglementairement un drapeau blanc, le drapeau colonel.
À la différence des régiments de cavalerie, qui adopteront le plus souvent sous Louis XIV un motif de soleil d'or, les régiments de troupes de ligne adoptent tous la croix blanche, qui est, avec le drapeau entièrement blanc de leurs colonels, leur seul point commun.
Les Six Grands Vieux Corps
Le même modèle est conservé pour les drapeaux des nouveaux régiments, par exemple :
Le blanc est la couleur traditionnellement associée à la monarchie française, à tel point qu'après la Révolution, elle incarnera le monarchisme traditionnel. Cette association ne date que de la fin du XVIe siècle, même si elle continue une série de traditions plus anciennes. Elle provient de l'adoption par Henri IV de l'écharpe blanche et du fameux panache blanc comme signe distinctif des armées royales par opposition à celles, rouges ou vertes, des Espagnols et des Lorrains. Il faisait en fait de la couleur du parti huguenot, auquel il avait appartenu avant son accession au trône, celle de la France. Ses successeurs prendront soin de taire cette origine protestante pour insister au contraire sur son caractère catholique.
Après les guerres de Religion et la décision d'Henri IV d'adopter le blanc huguenot comme couleur de ralliement, l'écharpe puis le drapeau blanc devinrent les symboles du royaume de France. Le blanc était plus spécifiquement la couleur du commandement militaire, les officiers ayant des écharpes plus voyantes afin d'être repérables par leurs hommes. Les colonels des régiments avaient des drapeaux blancs à croix blanche (adaptation des drapeaux d'ordonnance de leur unité où les quartiers de couleur étaient remplacés par des quartiers blancs). Commandant suprême des armées, le roi était accompagné d'un drapeau blanc sur les champs de bataille. Le blanc a ainsi été d'Henri IV à 1790 la couleur du drapeau royal. Les successeurs d'Henri IV, luttant contre le particularisme religieux des protestants, turent cette origine pour donner au blanc une nouvelle signification. La couleur humble et pure des huguenots était ainsi remplacée par celle de la Vierge Marie, sous la protection de laquelle Louis XIII plaça le royaume.
Couleur militaire, le blanc fut réservé à partir de 1638 aux vaisseaux de guerre de la marine royale. Les galères utilisaient des pavillons rouges. Les navires marchands devaient se contenter des drapeaux bleus à la croix blanche surnommés alors « ancien pavillon de France ». C'est un de ces anciens pavillons, arboré par le bateau de Samuel de Champlain qui donna naissance au drapeau du Québec.
L'usage d'un drapeau pour représenter une nation comme la France n'existe pas avant le XIXe siècle.
Il existe des bannières qui servent aux armées de signes de ralliement des chevaliers et des hommes d'armes d'un même ban (circonscription territoriale de mobilisation militaire d'un comté, baronnie, ville, diocèse, abbaye). Elles ont une forme et des couleurs qui sont tirées des armoiries du comte ou de la ville.
Au milieu du XIVe siècle, Étienne Marcel (riche drapier devenu prévôt des marchands de Paris) adopta comme couleurs le bleu et le rouge, qui devinrent alors la marque de ses partisans et de l'Échevinage. Maître de la capitale, il profita de la captivité du roi Jean le Bon pour tenter d'imposer des réformes au dauphin Charles de manière unilatérale. Le 22 février 1358, il prit d'assaut le palais royal de l'île de la Cité avec ses hommes, qui massacrèrent 2 maréchaux du dauphin sous les yeux de celui-ci ; Marcel mit alors son chaperon bleu et rouge sur la tête du jeune régent devenu son otage. Après la mort du prévôt, le bleu et le rouge se confondirent avec les couleurs du blason parisien modifié par le roi (le chef fleurdelysé placé définitivement au-dessus de la nef d'argent à partir du sceau de 1426).
De nombreux manuscrits comportent des miniatures avec un encadrement tricolore, caractéristique des productions de l'Île-de-France du XIVe siècle. Les 3 couleurs associées sont par ailleurs les couleurs du roi de France depuis le Moyen Âge.
Le parchemin Les Décades de Tite-Live, traduit par Pierre Bersuire et illustré par l'atelier du « Maître des boqueteaux » au milieu du XIVe siècle raconte l'histoire de Rome. Il s'agit de la traduction de Tite-Live que Jean le Bon confia à Bersuire, prieur de Saint-Éloi de Paris, et qu'il exécuta de 1352 à 1359. Le manuscrit comporte 109 miniatures dont l'encadrement tricolore caractérise les productions de l'Île-de-France du XIVe siècle siècle. Elles se raccordent plus ou moins bien au texte et représentent en fait un tableau de la société française de cette époque. En effet, les types de vêtements et d'armures sont caractéristiques du règne de Charles V (1364-1380).
Plusieurs rois de France ont utilisé le bleu, le blanc et le rouge associés dans leur livrée. C'est par exemple le cas de Charles V ou de Charles IX. D'autres, comme Charles VII utilisaient des combinaisons proches de celle-ci où le vert remplace le bleu. À partir d'Henri IV (1589-1610), le personnel domestique placé sous l'autorité du roi de France fut habillé d'une livrée blanche ornée de bleu et de rouge. Les Gardes-Françaises, créés pour assurer la sécurité du roi, avaient en effet adopté les 3 couleurs sur leur uniforme et l'emblème de leur régiment. Elles les conservent après la Révolution, en devenant la Garde nationale.
Henri IV avait même recommandé les 3 couleurs (bleu, blanc, rouge) aux ambassadeurs des Provinces-Unies, indépendantes de fraîche date, qui en ont fait leur drapeau. Le rouge fut toutefois initialement remplacé par l'orangé, couleur de la Maison d'Orange, avant de réapparaître parmi les couleurs néerlandaises.
À partir d'Henri IV, chaque souverain de la dynastie des Bourbons se titrait « roi de France et de Navarre » et utilisait un écu mi-parti bleu et rouge aux armes des 2 royaumes.
À la fin du XVIIIe siècle, les soldats britanniques et les miliciens américains portaient une cocarde noire, notamment contre les défenseurs français du Canada durant la guerre de Sept Ans. Avec la Déclaration d'Indépendance des États-Unis, les insurgés gardèrent la même cocarde, mais à l'arrivée en 1780 des troupes de Rochambeau utilisant la cocarde blanche, il fut convenu avec Washington que les troupes alliées porteraient une union cockade noire et blanche.
Selon Michel Pastoureau, jusqu'en 1789, le bleu et rouge ne représentait que marginalement la ville de Paris, pour laquelle on utilisait beaucoup plus le rouge et tanné (rouge-marron). La combinaison du bleu, du blanc et du rouge avait connu un regain de faveur depuis que la France avait aidé les États-Unis à obtenir leur indépendance (les couleurs de la nouvelle nation reprenant celles de la Grande-Bretagne). À partir des années 1770 en France et en Europe, tous les sympathisants de la cause des libertés arborèrent du tricolore, tout comme à la cour.
Un siècle plus tard, les insignes des avions britanniques sont copiés sur les cocardes françaises (en inversant les couleurs), tandis que les drapeaux de New York et de certains États s'inspireront du tricolore de l'Hexagone.
Pour autant, la naissance du drapeau français reste un sujet mal étudié et controversé.
Le dimanche 12 juillet 1789, dans les jardins du Palais-Royal, Camille Desmoulins prit une feuille verte et la plaça à son chapeau. Il incita la foule à en faire autant : ce geste signifiait une mobilisation générale. Rapidement, on s'aperçut que le vert était la couleur du très impopulaire comte d'Artois (futur Charles X) et on s'empressa de remplacer les cocardes vertes par des cocardes de différentes couleurs, souvent blanches ou rouges. Après la prise de la Bastille, les cocardes bleu et rouge devinrent populaires parce qu'elles étaient celles de la garde municipale parisienne. On a dit aussi que 2 Gardes-Françaises avaient été portés en triomphe dans tout Paris pour avoir été les premiers à pénétrer dans la Bastille : leur uniforme était tricolore.
Durant la Révolution, les combattants de Paris arboraient donc une cocarde bleu et rouge, couleurs de la ville. Quelques jours après la prise de la Bastille, La Fayette eut l'idée d'intégrer le blanc (symbole à l'époque du royaume de France) dans cette cocarde qui remporta tout de suite un vif succès. Il est possible que La Fayette, qui venait de combattre aux côtés des insurgés américains, vît dans les 3 couleurs une réminiscence de la cocarde américaine avec laquelle il avait combattu. Le vendredi 17 juillet 1789, Louis XVI se rendit à l’hôtel de ville de Paris où il reçut la cocarde tricolore au milieu de la Révolution en armes. Il est possible que l'association du bleu-rouge et du blanc signifiait, en ce jour, la reconnaissance par le roi de la garde municipale parisienne comme unité officiellement reconnue des forces armées de la France.
Les couleurs bleu, blanc, rouge étaient depuis longtemps employées ensemble ou séparément comme symbole de l'autorité de l'État en France. Mais une cocarde n'était qu'un signe d'appartenance à une unité militaire : ce n'était pas encore un emblème national.
Les 3 couleurs bleu, blanc, rouge sont les couleurs dominantes de la plupart des drapeaux de la garde nationale de Paris en 1789.
Dans les textes de 1789, le blanc n'est pas désigné comme couleur du roi mais comme couleur de la France ou du royaume. Ce n’est que plus tard que cette couleur a été désignée comme couleurs du roi (la couleur du royaume étant celle du roi). Le blanc était considéré comme la couleur française et non pas celle du roi, la preuve en est que la République, en 1792, ne songea même pas à supprimer le blanc des 3 couleurs.
L’Assemblée nationale dans son décret du 20 mars 1790 décida que « lorsque les officiers municipaux seront en fonction, ils porteront pour marque distinctive une écharpe aux 3 couleurs de la nation : bleu, rouge et blanc ».
La cocarde donna spontanément naissance à des drapeaux tricolores, le plus souvent à bandes horizontales, comme ceux blanc-rouge-bleu installés au-dessus de la tribune de la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790.
En 1765, les armateurs civils avaient obtenu officiellement le droit de faire flotter sur leurs bateaux le pavillon blanc du roi (celui des vaisseaux de guerre) au lieu de leurs nombreux drapeaux bleu et blanc ; ainsi tous les bâtiments — qu'ils soient marchands ou militaires — purent arborer un même pavillon national.
Le drapeau tricolore naquit d'un incident. Le 16 septembre 1790, une escadre devait partir de Brest vers Saint-Domingue, pour mater une révolte d'esclaves réclamant la liberté. Mais les marins, dans un esprit révolutionnaire, refusèrent d'obéir et allèrent jusqu'à contester jusqu'au pavillon blanc qui flottait sur leurs vaisseaux, menaçant de se révolter parce que le pavillon national de 1790 accordait trop de place à l'uniforme de leurs officiers (le blanc) et trop peu au leur (la tenue bleue à ceinture rouge). L'Assemblée nationale constituante fut saisie, et se pencha sur la nécessité ou non de créer un nouveau pavillon national. Les traditionalistes voulaient conserver le pavillon blanc ancré dans l'histoire de la marine et refusaient de copier le drapeau tricolore néerlandais arborant 3 bandes tricolores mais horizontales.
Le baron Jacques-Francois de Menou (futur général Abdallah Menou) défendit lui l'idée d'adopter un nouveau pavillon tricolore, et le marquis de Mirabeau appuya par principe le choix de ce qui était considéré comme les nouvelles couleurs nationales et celles de la liberté.
Le drapeau tricolore apparut aux armées à l'initiative du comte Henri de Virieu, représentant de la noblesse du Dauphiné aux États généraux. Il proposa à l'Assemblée nationale, le 20 octobre 1790, de charger le pavillon maritime d'un carton bleu, blanc, rouge afin « qu'à la couleur qui fut celle du panache d'Henri IV se joignît celle de la liberté reconquise » ; dans son sillage, le duc de Choiseul-Praslin proposa qu'une cravate analogue fût accrochée aux drapeaux de l'armée de terre.
Le 21 octobre, l'Assemblée décida que le pavillon national serait blanc avec un quartier tricolore (les détails furent renvoyés au comité de marine). L'ordonnance du 24 octobre 1790 créait : 1°) un pavillon de beaupré (pour les cérémonies officielles, à l'avant des navires de guerre) à 3 bandes verticales rouge blanche et bleue, 2°) un pavillon ordinaire de poupe ; ce dernier était blanc, couleur de la France, et il portait un canton à 3 bandes verticales rouge, blanche et bleue. Le canton rectangulaire était entouré d'un liseré blanc à l'intérieur et bordé à l'extérieur d'un liseré bleu à la hampe et rouge vers la partie flottante ; ce second liseré était destiné à séparer les 2 parties blanches du pavillon. C'est le premier emblème national tricolore.
C'est pour un second pavillon national tricolore adopté le 15 février 1794 (décret du 27 pluviôse an II) que la disposition actuelle « bleu au mât, blanc au centre, et rouge flottant » a été imaginée. L'assemblée chargea le grand peintre national Jacques-Louis David de « fournir les dessins du nouveau pavillon à la nation ». Ce changement de pavillon devint effectif sur les vaisseaux à partir du 20 mai 1794 (1er prairial).
Le pavillon de marine fut ensuite adopté comme drapeau national ; il était installé au palais des Tuileries quand le premier consul Bonaparte y prit résidence le 19 février 1800.
Les drapeaux de l'armée de terre dès 1791, comme ceux de la garde nationale à partir de 1789 (offerts par les quartiers de Paris), portent les trois couleurs, mais de diverses façons fantaisistes selon l'usage de l'époque. Ainsi, à la bataille du pont d'Arcole, Napoléon Bonaparte brandit un étendard blanc ayant un faisceau du licteur doré au centre, et quatre losanges bleus et rouges dans les angles. Cette variété est conforme à la tradition des drapeaux. Elle est visible dès les origines (une cocarde, dont les couleurs étaient diversement superposées et non accolées dans un ordre uniforme).
Sous Napoléon Ier, les drapeaux des régiments avaient souvent une croix blanche cantonnée de rouge, de bleu ou de vert. Les dessins variaient d'un régiment à l'autre.
Une première uniformisation des drapeaux régimentaires date de 1804 : carré blanc sur la pointe au centre et triangles alternés bleus et rouges dans les coins, inscriptions dorées au centre. Ils portait le nom d'aigles, par référence à celles imitées de l'Empire romain qui couronnaient la hampe.
Le dessin à bandes verticales des pavillons est adopté pour les drapeaux de l'armée de terre en 1812, avec inscriptions dorées sur le blanc.
En dépit du fait que l'armée et une grande partie du pays répugnaient à abandonner le drapeau tricolore, la Restauration rétablit en 1814 le drapeau blanc.
En 1793, les couleurs dites nationales (bleu foncé, blanc et rouge) remplacent l'habit de l'infanterie de ligne. Voulant rompre avec les souvenirs napoléoniens, Louis XVIII, le 15 juillet 1815 supprime les régiments, crée des légions départementales qu'il habille en blanc et abolit la conscription. L'ordonnance du 23 octobre 1820 transforme les légions en 60 régiments de ligne et 20 légers et rend au fantassin l'habit bleu. Avec un pantalon bleu, l'infanterie combat en Espagne et en Morée. En 1829, est adopté le pantalon rouge pour débarquer à Alger en 1830. Louis-Philippe, qui a combattu à Valmy et à Jemappes, restaure en 1830 sous la monarchie de Juillet le drapeau tricolore (ainsi que la cocarde). La hampe s'orne d'un coq.
La Révolution de 1848 pencha un moment pour le drapeau rouge, en référence au drapeau rouge arboré par la Garde Nationale en cas d’instauration de la loi martiale, invention de la Révolution française. Le drapeau rouge signe de la loi martiale fut utilisé le 17 juillet 1791 quand la Garde Nationale ouvrit le feu sur une manifestation au Champ de Mars. Le drapeau symbole de la répression du peuple insurgé est repris par celui-ci comme emblème. Cette inversion de sens du drapeau rouge relève d’un processus classique de la création et de l’appropriation des symboles. Le groupe ou la population en question prend comme emblème le symbole même de sa répression. Le drapeau rouge a par la suite été choisi par les résistants au coup d’État de 1851, puis par la Commune de Paris en 1871 et par les bolchéviques lors de la révolution de 1917.
Cependant, le poète Lamartine (né le jour de l'adoption du nouveau pavillon) impose le drapeau tricolore comme drapeau de la Seconde République issue de la Révolution de 1848. Dans une harangue à la foule en 1848, le poète défendit le drapeau bleu-blanc-rouge, arguant qu'il « a fait le tour du monde avec la République et l'Empire, alors que le drapeau rouge n'a fait que le tour du Champ-de-Mars dans le sang du peuple ». Le coq ornant la hampe est abandonné pour le fer de lance, toujours repris depuis.
En 1873, le retour à la royauté échoua à cause du refus intransigeant du prétendant légitimiste au trône de France, Henri d'Artois, comte de Chambord, d’accepter le drapeau tricolore. Il exigeait au contraire le retour au drapeau blanc de l’Ancien Régime. Par le manifeste du drapeau blanc du 5 juillet 1871 réitéré par lettre le 23 octobre 1873, il refuse d'abandonner le drapeau blanc pour le drapeau tricolore, héritage de la Révolution, ruinant les espoirs d'une restauration monarchique rapide (« Henri V ne peut abandonner le drapeau blanc d'Henri IV »). Charles Maurras écrira plus tard : « il a été prêtre et pape de la royauté plutôt que roi. » En Vendée, région de tradition royaliste (légitimiste), il fallut attendre 1916 pour que le drapeau tricolore fût admis dans l'enceinte des églises.
Un pavillon est défini une première fois par l'Assemblée constituante, puis par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II (le 15 février 1794) qui « supprime le pavillon décrété par l'Assemblée constituante » pour en mettre en place un nouveau à partir, dit-on, des dessins du peintre Jacques-Louis David.
L'article 2 prévoit que « Le pavillon national sera formé des 3 couleurs nationales, disposées en 3 bandes égales, posées verticalement, de manière que le bleu soit attaché à la gaule du pavillon, le blanc au milieu, et le rouge flottant dans les airs. », puis que « Les pavillons de beaupré et le pavillon ordinaire de poupe seront disposés de la même manière, en observant les proportions des grandeurs établies par l'usage. » et que « La flamme sera pareillement formée des 3 couleurs, dont un cinquième bleu, un cinquième blanc, et les trois cinquièmes rouges. ». Cette disposition a été confirmée ensuite au XIXe siècle (notamment en 1836 par l'Amiral Duperré, ministre de la Marine), soit pour le pavillon : bleu 30%, blanc 33%, rouge 37% ; et pour la flamme : bleu 20%, blanc 20% et rouge 60%. Le grand pavillon qui surmonte l’ancien Hôtel de la Marine, place de la Concorde, constitue une référence pour les autres édifices publics.
Aucune des lois définissant les couleurs du drapeau n'en précisent jamais les nuances. Cependant, depuis au moins le Second empire, il semble établi d'utiliser un « bleu sombre », un bleu marine proche d’un bleu nuit, et c’est ainsi qu'est représenté le pavillon national dans les Album des pavillons publiés par la Marine nationale depuis 1858 même si les premières éditions ne précisent pas de nuances.
Depuis la fin du XXe siècle, les services de maintenance des armées utilise la norme AFNOR NF X 08-00253 pour fixer les couleurs du drapeau. Ces couleurs sont depuis 2009 présentes dans la norme Couleurs de la défense nationale (NORMEDEF 0001) du ministère de la Défense qui traite notamment de la couleur des articles dont la réalisation est obtenue par teinture ou impression (dont les textiles). Elle évoque, pour les couleurs du « symbole national » : le bleu-violet sombre A503 (qui correspond à un « bleu éteint » spécifique aux drapeaux et étendards des unités), le bleu-violet foncé A535 (qui correspond au « bleu sombre » du pavillon et du drapeau), le blanc A665, et le rouge-orangé vif A805.
OU
Dans les dernières éditions de l'Album des pavillons nationaux et marques distinctives éditées par le Service hydrographique et océanographique de la marine, ces couleurs sont traduites approximativement comme étant, pour le bleu, la nuance Pantone 282 C, et pour le rouge, le Pantone 186 C.
En dehors des services de maintenance des armées, un fabricant de drapeaux, ancien fournisseur de l'Élysée, déclare utiliser le Pantone 281 pour le bleu.
En 1974, le président Valéry Giscard d’Estaing apporte une modification de teintes pour les usages protocolaires de l'État afin de le rendre moins martial et de montrer son rapprochement à l'Europe (il avait également demandé à ce que le rythme de La Marseillaise soit ralenti). Le « bleu sombre » est ainsi parfois remplacé par un bleu plus clair (pour se confondre avec celui du drapeau européen), et le rouge est également éclairci. Les fabricants de drapeaux, notamment pour l'Élysée, proposant alors 2 versions différentes, cette variante éclaircie s'est depuis largement répandue sur les mairies et autres bâtiments publics. Ces couleurs plus claires ont également servi à l'élaboration de la Charte Graphique de la Communication Gouvernementale mise en place en 1999. Il y est précisé que le bleu est le Pantone Reflex Blue (identique à celui du drapeau européen) et que le rouge est le Pantone 03261. Cette charte sera remplacée en 2020, la nouvelle utilisant des couleurs plus proches de celles du drapeau original (tout en restant toutefois plus vives) et préfigurant la volonté de n'utiliser plus que la version normale du drapeau.
En effet, dés la fin de l'année 2018, le président Emmanuel Macron, encouragé par le directeur des opérations de l'Élysée Arnaud Jolens, décide de cesser d'utiliser la version éclaircie pour ses allocutions télévisées. À partir de juillet 2020, les teintes normales du drapeaux sont déployées sur tous les bâtiments de la présidence. Ce retour des couleurs classiques, notamment lors des interventions du chef de l'État pendant près de 3 ans, est passé relativement inaperçu jusqu'à la fin 2021 à la suite de la publication d'un livre relatant les coulisses de l'Élysée.
Les proportions du drapeau national ont un rapport de 2:3, soit 50% plus long (le battant) que haut (le guindant) et les bandes des 3 couleurs sont de largeurs égales.
Le drapeau de cérémonie est carré, les bandes des 3 couleurs étant également de même largeur. Il comporte des franges, des inscriptions en or et une cravate tricolore avec une frange en or.
Le pavillon nationale a également des proportion de 2:3, mais les bandes des couleurs ont des largeurs respectives de 30%, 33% et 37% du battant (ce qui permet de les percevoir comme d'égales dimensions lorsque le pavillon flotte au vent).
Le drapeau qui flotte sous l'Arc de triomphe, à Paris, est le plus grand : il est de taille 1, soit 9 m au guindant sur 13,50 m au battant67. Un drapeau de taille 2 est deux fois plus petit, un drapeau de taille 13, treize fois plus petit : c'est la taille la plus courante utilisée dans les administrations et armées. Seize tailles de pavillons sont répertoriés dans la marine.
Parfois, à la télévision française, la bande blanche du drapeau placée derrière un locuteur est nettement plus étroite que les bandes colorées. Cela est fait pour compenser un cadrage resserré qui, sinon, ne laisserait voir que du blanc à l'écran (pendant les allocutions du président de la République par exemple).
Il y a souvent confusion entre drapeau et pavillon. Le pavillon, terme de marine, est toujours « frappé » sur une drisse et les 3 couleurs ne sont pas de même largeur ; le drapeau peut être fixé à demeure sur une hampe ou être frappé sur une drisse et les 3 couleurs sont de même largeur.
Voir les détails des lois constitutionnelles et décrets dans la section évolution du drapeau.
Les constitutions de 1946 et de 1958 (article 2) officialisent le drapeau tricolore comme emblème national de la République.
Depuis la loi pour la sécurité intérieure de 2003, le fait, au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7'500 € d'amende. Lorsqu'il est commis en réunion, cet outrage est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7'500 € d'amende.
Depuis 2010, est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe le fait, lorsqu'il est commis dans des conditions de nature à troubler l'ordre public et dans l'intention d'outrager le drapeau tricolore :
L'article L322-17 du code de justice militaire incrimine l'outrage au drapeau ou à l'armée, mais il ne concerne que les militaires.
Ces règles sont communément admises au niveau international. Le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics. Traditionnellement sur les façades des grandes mairies françaises, il flotte auprès des drapeaux européen et régional. Les honneurs lui sont rendus selon un cérémonial très précis. Lorsque le président de la République s'exprime publiquement, le drapeau français est souvent placé derrière lui. En fonction des circonstances, on trouve aussi le drapeau européen ou le drapeau d'un autre pays. En janvier 2007, Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, fait introduire le drapeau français au sein de l'hémicycle, derrière le perchoir. Dans les mois qui suivent, son successeur, Bernard Accoyer, inscrit à l'ordre du jour du bureau l'ajout du drapeau européen, suscitant des divisions. Nicolas Sarkozy est le premier président français à poser avec le drapeau européen pour sa photographie officielle.
Le drapeau est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu'elles soient civiles ou militaires, lors des commémorations nationales. La soprano américaine Jessye Norman, fréquemment appelée à se produire lors d'événements publics ou de cérémonies, a célébré en juillet 1989 le bicentenaire de la Révolution française sur la place de la Concorde à Paris, en chantant La Marseillaise, drapée dans une robe aux couleurs du drapeau français imaginée par le styliste d'avant-garde Jean-Paul Goude.
Le drapeau est hissé jusqu'en haut du mât, puis abaissé de l'équivalent de la hauteur du drapeau (comme si le drapeau invisible du défunt était fixé au-dessus du drapeau), quand on abaisse le drapeau on fait de même, c'est-à-dire qu'on remonte le drapeau jusqu'en haut avant de le descendre. À l'intérieur, avec une hampe trop courte pour permettre la mise en berne, ou si drapeau est porté, on met une boucle de crêpe noir - une cravate - fixée au sommet de la hampe, et dont les volants tombent vers le sol.
Selon l'article 47 du décret n° 89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires : « Lors du décès du président de la République, les drapeaux et étendards des armées prennent le deuil ; les bâtiments de la flotte mettent leurs pavillons en berne ».
Le côté que l'on fixe à la drisse (le guindant) se trouve à la tête du cercueil et le canton d'honneur au-dessus de l'épaule gauche du défunt.
Par les circulaires n° 338 du 17 septembre 1965, n° 423 du 10 octobre 1957 et n° 77530 du 3 août 1977 du ministère de l’intérieur, le privilège de recouvrir un cercueil d'un drap tricolore en lieu et place du drap noir, si la famille en exprime le désir, a été accordé et réservé aux militaires titulaires de la carte du combattant ou de la carte du combattant volontaire de la Résistance.
En juin 1999, un accord a été donné par le ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, pour l'extension de ce privilège aux titulaires de la médaille de la Reconnaissance de la Nation (ex. TRN). Par ailleurs, il a été décidé de conférer le même honneur aux anciens réfractaires au Service du travail obligatoire (STO).
La famille du défunt doit le signaler à l'entreprise de pompes funèbres qui se chargera, de fournir et poser le drapeau tricolore sur le cercueil et éventuellement le coussin pour les décorations. Elle doit aussi contacter l'association, dont le défunt était adhérent, afin qu'elle envoie une délégation et le porte-drapeau.
Le drapeau de la France doit toujours être mis tête en haut. Le faire tenir à l'envers est un signe de détresse (en mer par exemple) ou est considéré comme une marque d'irrespect. Présence de :
2 drapeaux ne sont jamais arborés sur un même mât, l'un au-dessus de l'autre.
Le drapeau national tricolore a la préséance sur tous les autres sur le territoire de la République française.
Les grands ensembles n'ont pas forcément préséance : les drapeaux de même rang ont droit aux mêmes marques d'honneur. Ils doivent être de dimensions identiques et être hissés à la même hauteur.
Les drapeaux actuels ont toujours préséance sur les drapeaux historiques, y compris dans un lieu historique précis.
Il existe un diplôme d'honneur de porte-drapeau régi par un arrêté du 30 janvier 2003.
Le drapeau ne peut être incliné (mis à l'horizontal) par le porte-drapeau que lors de la « sonnerie aux morts », devant le Président de la République et pendant une messe catholique, devant le Saint-Sacrement.
Le 6 octobre 2001, lors d'un match France-Algérie au stade de France, La Marseillaise a été sifflée, en présence du Premier ministre Lionel Jospin. À la suite de cet incident, le délit d'outrage au drapeau tricolore ou à l'hymne national a été introduit à l'article 433-5-1 du Code pénal par une loi du 18 mars 2003 relative à la « sécurité intérieure ».
À Toulouse, après la victoire de l'Algérie face à l'Égypte dans un match joué au Soudan pour les qualifications du Mondial 2010, le drapeau tricolore de la mairie a été arraché et remplacé par le drapeau algérien.
En mars 2010, le quotidien Métro a diffusé une photographie montrant un jeune s'essuyant les fesses avec le drapeau tricolore. Le gouvernement a alors décidé de compléter les textes réprimant l'outrage au drapeau français : cela a abouti au décret du 21 juillet 2010 punissant même les actes privés si leur auteur leur donne une diffusion publique.
Après les attentats du 13 novembre 2015 en France, le gouvernement demande aux citoyens de pavoiser leurs maisons à l'occasion de l'hommage rendu aux victimes aux Invalides le 27 novembre.
Par marques, il faut entendre les pavillons en mer et les fanions de voiture des présidents de la République.
Le pavillon particulier apparaît pour la première fois avec le décret du 20 mai 1885 qui précise : « Le bâtiment monté par le Président de la République arbore au grand mât le pavillon carré aux couleurs nationales, au centre duquel ses lettres initiales sont brodées en or. Toute autre marque distinctive est alors rentrée. L’embarcation montée par le Président de la République porte le même pavillon à l’avant et le pavillon national à la poupe ».
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Philippe Pétain fait ainsi frapper le blanc de son pavillon personnel de son bâton de maréchal, orné d’une Francisque et surmontant ses 7 étoiles de maréchal. Mais le drapeau de la France pendant le régime de Vichy est le drapeau tricolore sans marque distinctive particulière.
Le général de Gaulle choisit de prendre comme symbole de la France libre le drapeau français orné d’une croix de Lorraine. Ce drapeau est le symbole de la Résistance française et de la Libération. Il est plus tard utilisé comme fanion de voiture par Charles de Gaulle, en tant que Président de la République.
Le Conseil constitutionnel et la présidence de l'Assemblée nationale utilisent un drapeau tricolore brodé du chiffre « RF » de « République française » entouré d'un rameau d'olivier et d'une branche de chêne.
Les documents officiels suivants définissent certains usages relatifs aux drapeaux dans l'armée française :
Vous trouverez des détails supplémentaires et photos sur l'Armée de terre et la Marine nationale sur le Web.
La partie basse de l'oriflamme peut être droite ou en forme de queue de pie.
Dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale, certaines fleurs utilisées comme symboles sont parfois associées aux couleurs du drapeau national. Le bleuet pour le bleu, le lys ou la marguerite pour le blanc et le coquelicot pour le rouge.
La France n'a pas d'armoiries officielles car elles ont été considérées comme liées à la royauté. Aux fenêtres et balcons des édifices publics comme les mairies ou les préfectures, les drapeaux sont souvent soutenus par un porte-drapeau, généralement orné d'un écusson tricolore avec le sigle « RF » et des palmes.
La cocarde tricolore est composée des 3 couleurs du drapeau de la France, avec le bleu au centre, le blanc ensuite et le rouge à l'extérieur. Les cocardes des aéronefs britanniques ont été dessinées en utilisant les couleurs françaises mises à l'envers : rouge-blanc-bleu.
De même que les insurgés de 1789 arboraient des cocardes tricolores, les FFI de 1944 portaient des brassards bleu-blanc-rouge.
En France, l’écharpe tricolore est un symbole des élus députés, sénateurs, maires et dans certains cas, adjoints et conseillers municipaux. Le port et l'usage de l'écharpe tricolore est régi par le décret n° 2000-1250 du 18 décembre 2000 (Journal officiel du 23 décembre 2000).
Brièvement, le port de l’écharpe par tous les élus s’effectue sur l’épaule droite au côté gauche. Pour les parlementaires, le bord rouge doit être près du col (formant ainsi, lues de gauche à droite, les couleurs bleu-blanc-rouge). À l’inverse, les élus communaux (les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux) portent l’écharpe avec le bord bleu près du col.
Cette différenciation présente l’avantage de distinguer d’un simple coup d'œil un parlementaire d’un maire, étant bien entendu qu'en cas de cumul de mandat (député-maire, sénateur-maire) c’est le mandat national qui prévaut.
2 autres catégories portent à l’occasion de l'exercice de certaines de leurs prérogatives, une écharpe tricolore, les commissaires de police en leur qualité de magistrats civils et les officiers de police judiciaire notamment en matière de maintien de l’ordre.
Lors d'inaugurations de bâtiments publics, il est d'usage qu'un élu coupe avec des ciseaux un ruban aux couleurs tricolores.
Le gouvernement français s'est doté en septembre 1999, sous le gouvernement Jospin, d'un logotype rappelant le drapeau du pays sous la forme d'un rectangle allongé où la partie blanche prend la forme d'une effigie de Marianne vue de profil et contournée, c'est-à-dire regardant vers la droite. Sous le rectangle figure la devise de la République « Liberté • Égalité • Fraternité » et sous une 2e ligne la mention République Française.
Les institutions publiques et les forces armées de la France ont des logos qui reprennent naturellement les couleurs du drapeau français :
De nombreuses nations (d'anciennes colonies africaines par exemple) ont adopté le modèle tricolore vertical (la norme auparavant était le drapeau horizontal).
La péninsule italienne connaît un drapeau tricolore italien dès 1796, lorsque la République transpadane est proclamée, qu'elle conserve jusqu'en 1802. C'est Napoléon Bonaparte qui le lui impose, préférant le vert - qui devient la couleur impériale, au bleu. Il devient drapeau officiel du royaume d'Italie en 1861.
En 1831, la Belgique indépendante des Pays-Bas adopte la disposition en bandes verticales en référence aux couleurs du Duché de Brabant. La mythologie patriotique belge veut que ce drapeau tricolore, repris en 1830, ait déjà été celui de la révolution brabançonne de <1787b-b>1790. De 1830 à 1831, les couleurs étaient horizontales. Les couleurs horizontales ont été d'usage jusqu'en 1832.
L'État libre d'Irlande fait un usage officiel du modèle tricolore à partir de sa création en 1922. Il est confirmé comme drapeau officiel dans la constitution de décembre 1937. L'usage des 3 couleurs est attesté depuis 1830, quand des patriotes irlandais fêtent le retour au drapeau tricolore en France après les Trois Glorieuses. Le drapeau dans sa disposition actuelle est déployé pour la première fois de manière certaine en 1848 par le mouvement « Jeune Irlande » ; il est possible qu'il ait été utilisé quelques années plus tôt. Il flotte sur la Poste centrale de Dublin et sur les positions tenues par les troupes républicaines lors de l'insurrection de Pâques 1916 quand est proclamée la République irlandaise. Il reste le drapeau officiel quand l'Irlande devient une république en 1949. Il a été longtemps interdit dans les Six Comtés du Nord, sous souveraineté britannique.
Les 3 couleurs, bleu, jaune et rouge du drapeau d'Andorre adopté en 1866, rappellent celles des drapeaux de la Catalogne et de la France.
Les drapeaux de la Roumanie et de la Moldavie reprennent les couleurs historiques des anciennes principautés (attestées bien avant la révolution française) mais dans une disposition verticale adoptée en 1848/1866 et peut-être influencée par le modèle français.
La Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Mali se sont inspirés du drapeau tricolore français pour leurs drapeaux.
Les couleurs du drapeau du Tchad ont été choisies par le dernier gouverneur français, sur le modèle du drapeau français.
Le drapeau de la République centrafricaine, barré de rouge en son centre, mélange les couleurs du drapeau français, en souvenir de l'ancienne puissance coloniale, et les couleurs typiques de l'Afrique (rouge, jaune et vert).
Le drapeau de la Thaïlande, adopté en 1917 par le roi thaïlandais Rama VI, est influencé par le graphisme moderne des drapeaux européens qui étaient presque tous composés de bandes horizontales ou verticales. Le drapeau comporte des bandes rouges, blanches et bleue symbolisant respectivement la nation, la religion et la monarchie (le bleu était la couleur du roi Rama VI). Selon Sylvie Bednar dans son ouvrages Les Drapeaux du monde expliqués aux enfants les bandes colorées du drapeau sont un hommage aux Forces alliées : Français, Britanniques, Américains et Russes qui possèdent tous les 4 ces couleurs sur leurs drapeaux respectifs.
La couleur bleue de la croix ajoutée au Dannebrog danois a été choisie par les Norvégiens notamment pour faire référence aux couleurs françaises (et américaines), symbole de liberté à l'époque.
Les couleurs du drapeau de Cuba symbolisent la Révolution et les valeurs de Liberté, Égalité, Fraternité en référence aux couleurs du drapeau français.
Le drapeau du Costa Rica, créé en 1848 s'inspire des couleurs françaises et de la révolution de 1848 qui mit fin à la Monarchie de Juillet.
Le drapeau du Paraguay s'inspire du drapeau tricolore français et de ses valeurs : la liberté et l'indépendance.
Les couleurs du drapeau du Chili sont en partie inspirés du drapeau révolutionnaire français.
Si ce genre d'analyse des drapeaux étrangers par rapport à celui de la France vous intéresse, vous pouvez lire la suite ici : Drapeaux de provinces, d'États fédérés, de villes
Les couleurs de la tenue des équipes nationales françaises de différents sports font référence à celle du drapeau. C'est en raison de la couleur de leur maillot que les sportifs des équipes de France sont maintenant surnommés « les Bleus ». Auparavant, ils étaient appelés « les Tricolores ».
Pour exemple, voici le jeu de maillot de l'Équipe de France de football à la Coupe du monde 2010 :
C'est logiquement de cette manière que sont habillées les mascottes Jules en 1994 et Footix en 1998.
Le drapeau est régulièrement utilisé à des fins de communication ou de publicité, soit en entier, soit de manière partielle, ou comme une simple évocation par l'intermédiaire de ses couleurs. Nombre de fédérations françaises de sport ont ainsi un logo comportant une référence au drapeau, par exemple la FFE (Fédération française d'équitation).
Comme pour les fédérations françaises de sport, nombre de compagnies commerciales françaises ont des logos comportant une référence au drapeau :
En ce qui concerne les associations françaises (certaines reconnues d'utilité publique), on peut donner en exemple :
Certains partis politiques nationaux français - principalement de droite - reprennent aussi ce symbole dans leurs logos :
L'écharpe de Miss France arbore une cocarde tricolore.
La médaille du meilleur ouvrier de France décernée par la Société des meilleurs ouvriers de France est composée d'un ruban tricolore. L'ouvrier a le droit de porter une veste blanche au col tricolore. L'ouvrier récompensé conserve son titre à vie avec l'indication de sa promotion (l'année d'obtention).
À la suite des attentats meurtriers commis à Paris le vendredi 13 novembre 2015, de nombreux monuments emblématiques à l'étranger ont été illuminés aux couleurs du drapeau de la France : le nouveau Word Trade Center à New York, le Christ rédempteur à Rio de Janeiro, la tour CN de Toronto (Canada), un immeuble à Taipei (Taïwan), l'opéra de Sydney (Australie), la Tour « Oriental Pearl TV » à Shangaï (Chine) ou encore le Sénat mexicain.
La Patrouille de France est la patrouille acrobatique officielle de l'Armée de l'Air française. Elle réalise des figures avec des fumigènes bleu blanc et rouge.
Vous pouvez en voir plus dans la catégorie Drapeau français dans la peinture. Voici quelques exemples :
Tricolore, le drapeau est très rarement représenté sur les pièces de monnaie, unicolores par définition (ou bicolores gris-jaune depuis 1988). Il figure cependant en bonne place sur la face nationale des pièces de 10, 20 et 50 centimes d'euros ainsi que sur la pièce de 10 euros à l'Hercule gravée par Joaquin Jimenez (en argent, émise en 2012, elle a cours légal en France). Comme en héraldique, les couleurs sont représentées par des hachures conventionnelles ; tout l'arrière-plan, derrière les personnages, représente les 3 couleurs : des hachures horizontales pour le bleu sur le tiers gauche, un fond uni pour le blanc sur le tiers médian, des hachures verticales pour le rouge sur le tiers droit.
Alphonse de Lamartine dans son discours du 25 février 1848 a déclaré : « Le drapeau rouge que vous nous rapportez n'a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! ».
Dans L'Aiglon, Edmond Rostand évoque le drapeau tricolore :
« ...Plein de sang dans le bas et de ciel dans le haut,
Puisque le bas trempa dans une horreur féconde,
Et que le haut baigna dans les espoirs du monde... »
Il s'agit d'accessoires pour diorama à l'échelle 1/48 représentant des drapeaux français sales, usés de la Seconde Guerre mondiale.
Vous pouvez la trouver sur :
Remarque : Les prix et la disponibilité ne sont donnés qu’à titre indicatif.