WORK 4 MODEL

Dorawings DW72026 Bloch MB.151C.1 au 1/72



22 €



Le modèle réel

Le MB.151 et ses dérivés MB.151 à MB.157 sont des avions militaires français de la Seconde Guerre mondiale. Développé par la Société anonyme des avions Marcel Bloch, mais construit en série dans les 2 usines de Châteauroux et de Mérignac par la SNCASO en raison de la nationalisation des usines de construction aéronautique en 1936, le MB.152 fut la version la plus construite de cet appareil. Peu maniable en altitude et doté d’une autonomie nettement insuffisante, ce chasseur était pourtant le monoplace le plus répandu dans les unités de chasse de l’Armée de l’air en mai 1940. C’était aussi un appareil solide capable d’encaisser beaucoup de dommages, une plate-forme de tir très stable et le seul chasseur français, en 1939, à être équipé de 2 canons de 20 mm et tirant hors du champ de l'hélice, pouvant atteindre une vitesse élevée en piqué. Seul le grand nombre d’avions en service explique donc le nombre important d’avions perdus en opérations.

Signé le 7 avril 1938, le marché n°385/8 portait sur la fourniture par la SNCASO de 25 monoplaces de présérie à moteur Gnome et Rhône 14N dérivés du MB.150-01, la commande de 450 appareils supplémentaires étant conditionnée aux résultats des essais. Construit de façon artisanale, le MB.150-01 n’était pas adapté à une production de grande série telle que l’exigeait le Plan V et la situation d’urgence dans laquelle se trouvait l’Armée de l’air. La structure de l’appareil fut donc entièrement redessinée et un nouveau prototype prit rapidement forme à Courbevoie. Dotée d’un nouveau profil, la voilure voyait sa surface ramenée à 15m2 par une réduction de la corde d’emplanture (10,54m), et le moteur Gnome et Rhône 14N-11 de 920ch à 3'700m bénéficiait d’un nouveau capot moteur offrant la plus petite surface frontale possible. Le radiateur d’huile était reporté sous le plan gauche, la roulette de queue du MB.150 laissait la place à une béquille amortie et les canons de voilure étaient remplacés par 4 mitrailleuses MAC 1934 de 7,5mm (300 coups par arme).

Considéré comme le premier avion de présérie couvert par le marché n°385/8, le premier MB.151 effectua son premier vol le 18 août 1938 à Villacoublay, piloté par R. Blanc, pilote d’essais de la SNCASO. Les essais de tir eurent lieu à Cazaux en novembre 1938. Dès les premiers essais, il apparut que le chasseur ne pourrait atteindre la vitesse calculée de 480km/h. Il devenait en outre difficile à piloter à grande vitesse ou en piqué et, plus grave, le moteur avait tendance à surchauffer. Le remplacement de l’hélice Ratier par une Gnome et Rhône ou les essais de divers types d’empennage et de volets n’améliorèrent pas sensiblement les qualités de vol de l’avion et, en janvier 1939, 3 radiateurs d’huile furent testés successivement avant qu’un modèle Ferlay ne donne satisfaction. Ces problèmes retardèrent naturellement les livraisons et la SNCASO conserva 3 autres appareils de présérie pour divers essais de développement.

Le marché n°385/8 fut finalement confirmé à hauteur de 432 appareils, soit 144 MB.151 à moteur 14N-35 développant 920ch à 3'000m et 288 MB.152. Les problèmes de mise au point de l'avion retardèrent le lancement de la production et les premiers exemplaires de présérie ne prirent l’air qu’en décembre 1938, l’Armée de l’air ne prenant en compte son premier appareil (MB.151 n°4) que le 7 mars 1939. Mi-mai, alors que 22 monoplaces étaient sortis d’usine, un défaut fut identifié sur la gouverne de direction, rendant l’appareil inutilisable en opérations. Il fut donc décidé de stocker les 157 premières cellules en attendant leur modification par la SNCASO. Ce défaut affectant principalement les MB.151, dont la production avait démarré plus tôt, ce modèle fut finalement affecté en priorité aux Centres d’Instruction de Chasse de Chartres et Étampes ainsi qu'aux Escadrilles Régionales de Chasse, le plus souvent après avoir reçu une hélice en bois à pas fixe. Le 10 janvier 1940, le CRAS (Centre de réception des avions de série) avait accepté 138 Bloch 151, mais 62 n'étaient pas opérationnels par manque d'équipements (collimateur, hélice...).

140 MB.151 sortirent effectivement des chaines de Châteauroux (n°2, 4 à 8, 12 à 15, 21 à 40, 42, 44 à 94, tous les nombres pairs de 96 à 112, 116, 118 et tous les nombres pairs de 346 à 432 sauf les n°352 et 412), devant être répartis comme suit : Armée de l’air 90, Aéronavale 25, Grèce 25. En réalité, 16 seulement furent livrés à la Marine et 9 partirent pour la Grèce. Le 10 mai 1940, l’Armée de l’air ne comptait déjà plus que 37 appareils en première ligne, plus 10 en réserve. 4 appareils qui devaient être laissés à la disposition de la SNCASO comme machines de développement furent transformés en MB.152 (n°497 à 500) par marché 2453/9.





Variantes


Le modèle à l'échelle

Ce kit de Dorawings comprend des autocollants de masquage de peinture et des pièces photo-gravées, ainsi que des décalcomanies pour 3 versions de l'armée française et 1 version du gouvernement de Vichy.

Date de sortie : Mars 2021














15 photos du modèle fini



Review par Volker Helms (mars 2021)

Review online

Le fabricant ukrainien DoraWings propose depuis un certain temps le Bloch 151/152 à l'échelle 1/48. Le MB.151 suit désormais à l'échelle 1/72. Cela n'était auparavant disponible que sur les modèles RS de cette échelle. La petite boîte télescopique attrayante contient 4 grappes moulées gris foncé avec un total de 72 pièces, 1 grappe moulée transparente avec 7 pièces, une petite feuille de photo-découpe avec 10 pièces, des masques en vinyle, une feuille de décalcomanie, la notice multicolore et les instructions de peinture.

Les pièces moulées par injection ont de fines structures en retrait. Parfois, les grappes sont encore un peu fortes. La séparation entre le gouvernail et l'empennage fixe est très réaliste. Mais il devient également clair que nous n'avons pas affaire à un kit de débutant. Le mode de construction classique commence par le cockpit. Le siège du pilote est composé de 5 parties. Sinon, il y a un joli tableau de bord avec de belles structures. Les instruments ne doivent pas être peints, mais donnent plutôt des décalcomanies appropriées. Il y a non seulement des pièces d'équipement pour l'intérieur du fuselage mais aussi des pédales de gouvernail, des manches de commande et de nombreuses autres pièces. Les sangles sont incluses sous forme de pièces photo-gravées.

DoraWings fournit un petit longeron stable pour l'aile. Cela donne également à la surface la bonne position en V. Cela a déjà été donné par le dessous d'une seule pièce. Les bords de fuite des ailes sont tranchants et les sommets ont les ailerons.

Le petit moteur radial est collé de 3 parties à une cloison coupe-feu. Le revêtement est composé de 3 parties. J'espère que cela peut être agréable et serré. La partie la plus difficile est probablement la connexion harmonieuse entre le moteur et le fuselage. Il est bien connu que la série Bloch 151/152 n'est pas disposée dans l'axe longitudinal. Ici, vous devez vous en tenir autant que possible à la notice et aux dessins des instructions de montage.

Les 2 roues du train d'atterrissage principal sont constituées de 2 parties. Le châssis est par ailleurs assez bien détaillé. La visière Bloch typique est fabriquée à partir de pièces photo-gravées. Le gouvernail est d'une seule pièce et il y a aussi des bords de fuite tranchants ici.

Les parties transparentes sont belles et fines. Bien que la fenêtre avant soit incluse séparément, le capot coulissant ne peut pas être monté ouvert. Au lieu de cela, les petites vitres arrière font partie de la plus grande partie. Il y a des parties transparentes séparées pour les feux de position et une pour le feu d'atterrissage.

La petite feuille de décalcomanie est parfaitement imprimée par Decograph en Ukraine sur du papier support bleu clair. Les petits emblèmes sont également très nets. Les références de couleur se réfèrent aux systèmes de Mr Hobby, Tamiya, AMMO/MIG, Hataka, LIFEColor.

Variantes de peinture :

Conclusion :
DoraWings fournit un kit moderne du Bloch MB.151 C1 au 1/72 pour le maquettiste avancé. La construction doit être assez exigeante, mais elle est toujours fortement recommandée.

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