WORK 4 MODEL

TAMIYA 35138 Russian Tank T34/85 au 1/35

Military Miniature Series n°138

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Le modèle réel

Descendant des chars rapides « BT », le T-34 est un char de combat moyen entré en service en 1940 au sein de l'Armée Rouge. Il constituait à l'époque un remarquable équilibre entre les 3 composantes fondamentales qui caractérisent la qualité d'un blindé : la puissance de feu, la protection et la mobilité. Cette réussite en a fait l'un des atouts de l'Union soviétique face à l'invasion de la Wehrmacht.

Présent en faible nombre sur le front de l'Est lors de l'opération Barbarossa en 1941, le blindé a souffert du manque d'entraînement des équipages et de l'inexpérience de l'encadrement de l'Armée Rouge affaiblie par les Grandes Purges staliniennes. Le T-34 et le colossal KV-12 ont contribué à ralentir l'avancée nazie pour permettre l'organisation de la défense et le déplacement des usines et de leurs ouvriers par millions vers l'Oural. Une fois le front stabilisé à l'hiver 1941, le T-34 participe aux contre-offensives géantes lancées notamment par le général Gueorgui Joukov, lors des batailles de Moscou et de Stalingrad. Bien que dépassé par les meilleurs blindés nazis dès la fin 1942, le T-34 fut continuellement amélioré pour rattraper son retard. La bataille de Koursk sera un électrochoc tendant à l'amélioration de l'arme blindée soviétique. L'amélioration la plus importante et la plus réussie pour le T 34 eu lieu fin 1943 avec la production du T 34-85.

Le T-34-85 fut le fer de lance de l'Armée Rouge dès l'opération Bagration au cours de l'été 1944 jusqu'à la bataille de Berlin puis, après la chute du IIIe Reich, face aux forces japonaises lors de l'offensive de Mandchourie, en août 1945. Réussite de l'économie planifiée communiste, le T-34 va rester en production de 1940 à 1958, avec un total d'unités produites estimé à 84'070 exemplaires, ce qui en fait le second char le plus produit de tous les temps, juste derrière ses successeurs, les T-54 et T-55.

Char légendaire, le T-34 est considéré pour beaucoup comme le meilleur blindé des forces alliées et l'un des meilleurs chars de la Seconde Guerre mondiale. Certains généraux allemands, dont Ewald von Kleist et Heinz Guderian (spécialiste de la Blitzkrieg), reconnaissaient la supériorité du T-34 face aux panzers. Le premier disait que le T-34 était le meilleur char du monde. Par sa grande fiabilité et son équilibre entre les 3 qualités fondamentales d'un blindé — la mobilité, la protection, la puissance de feu — le T-34 est le premier char de combat principal produit en masse.

Le rôle essentiel qu'il a tenu sur le Front de l'Est au cours de la Seconde Guerre mondiale fait du char T-34 l'un des symboles de la victoire contre le nazisme.

Sa capacité d'évolution alliée à une facilité de construction et d'entretien lui permirent d’être disponible en très grand nombre et lui assurèrent une longévité exceptionnelle. 27 pays l'utilisent encore en 1996.

L'arrangement général du véhicule est classique, avec le moteur à l'arrière. Tous les côtés de la caisse sont très inclinés par rapport à la verticale. Cette caisse est fabriquée avec des plaques d'acier homogènes soudées entre elles. Le profil bas du T-34 en fait une cible difficile à neutraliser, au contraire du M4 Sherman qui, souffrant d'un profil haut et d'un blindage latéral vertical, est une cible plus aisée.

Le char d'assaut soviétique est de fabrication rustique et solide. Son confort est sommaire, voire spartiate. Sur certains modèles, les tankistes soviétiques devaient parfois changer les vitesses au maillet lorsque les mécanismes étaient récalcitrants. Mais qu'il fasse 40 degrés au-dessus ou en dessous de 0 °C, le T-34 démarre au quart de tour. Ses larges chenilles s'adaptent parfaitement aux terrains du front de l'Est. Il est à l'aise sur route, autant que dans la neige et la boue : la "Raspoutitsa" tant crainte par la Wehrmacht et ses panzers aux chenilles étroites qui s'embourbent. Les premières versions, connaîtront de graves défauts de fiabilité et la grande majorité sera abandonnée, apparemment intacts, mais en panne, lors de l'invasion allemande en 1941. Les filtres à air de mauvaise qualité par exemple abaissent la durée de vie du moteur à 50h. Mais il sera constamment amélioré, et les défauts progressivement corrigés, jusqu'à obtenir un des chars les plus sobres et fiables de la guerre.

Développé à l’usine de locomotives de Kharkov, avec l’aide de l’Institut technique de cette ville, le moteur diesel V-2 devait beaucoup à des conceptions étrangères. L’importance relative de ces emprunts a longtemps fait débat. D’abord considéré comme une adaptation de l’Hispano-Suiza 12Y, dans sa version construite en URSS par Klimov, le V-2 se vit ensuite prêter une ascendance italienne, comme dérivant du moteur diesel Fiat AN-1. En fait, il était une transformation au cycle diesel du moteur d’avion Mikulin M17T, un modèle BMW VI produit sous licence en application d’un contrat passé en 1926. Le moteur Mikulin M39 qui équipait le fameux avion d’assaut Il2 Sturmovik étant dérivé du même modèle allemand, ce contrat de cession de licence passé par BMW illustre les risques que comportent les accords de transfert de technologie militaire.

Le toit et le dessous du char sont constitués de plaques épaisses de 20 et 22mm, il possède une trappe pour l'évacuation d'urgence sous le mitrailleur.

Blindage de caisse et de tourelle :


L'épaisseur du blindage de la caisse du T-34 semble relativement faible avec seulement 45mm. Cependant, le blindage des 4 côtés de la caisse est incliné, ce qui a pour effet d'augmenter la protection contre les impacts horizontaux. L'avant du T-34 est incliné à 60° par rapport à la verticale (ou 30° par rapport à l'horizontale), cet angle double l'épaisseur réelle du blindage face à un projectile de trajectoire horizontale. De 45mm, l'épaisseur effective du char passe à 90mm vis-à-vis de ces coups. Ainsi, le blindage effectif frontal du T-34 de 90mm est presque identique, à 10mm près, à celui du char lourd Tiger I doté d'un blindage frontal de 100mm non incliné. Notons que le blindage latéral de 45mm du T-34 est incliné à 40° par rapport à la verticale, ce qui lui confère un blindage latéral effectif de 60mm. Ce blindage bien pensé lui permet, tout au moins pendant la première année de la guerre, d'être impénétrable par la majorité des antichars et tanks allemands, dans la plupart des situations de combat.

Cette conception réussie lui permettra d'être maintenu en production pendant tout le conflit, et de faire bonne figure sur le champ de bataille. Les ingénieurs soviétiques amélioreront en permanence les processus de fabrication, permettant une production en très grande série. En se concentrant sur un petit nombre de modèles, ils compensent les faiblesses inhérentes de l'économie soviétique quand il s'agit d'atteindre des volumes de production similaires à ceux des démocraties occidentales, au moins pour les matériels de combat (mais tout en restant dépendant du prêt-bail pour nombre d'autres matériels, tels que les camions ou les locomotives). Tandis que le Reich attend le désastre de Stalingrad pour mobiliser son économie de guerre, et multiplie les modèles produits en petites séries, l'Union soviétique produit près de 60'000 exemplaires de T-34 en seulement 4 ans.

Cependant, le T34 n'est pas exempt de défauts. Le principal d'entre eux est sa tourelle, qui ne comporte que 2 membres d'équipage (un chargeur et un chef de char/canonnier). Ce dernier ne peut à la fois observer le champ de bataille et utiliser le canon principal, contrairement à ses adversaires allemands, qui ont 3 hommes en tourelle. De plus, les optiques du char sont de très mauvaise qualité, rendant l'observation du champ de bataille difficile, et les radios (surtout les premières générations) ont une portée faible et sont peu fiables.

À partir de 1942, les Allemands lui opposent des chars mieux blindés et armés : le Tigre I de 57 tonnes, qui ne sera produit qu'à 1'300 unités ; tandis que le Tigre II de 70 tonnes ne dépassera pas 500 unités produites. Le Panzer V Panther de 45 tonnes arrive trop tard et en trop petit nombre. En réponse, le T-34 verra sa tourelle modifiée pour recevoir un canon de 85mm, et surtout pour accueillir 3 équipiers, corrigeant ainsi le principal défaut du char.

La caisse est divisée en 4 compartiments distincts. De l'avant vers l'arrière, on trouve :

  1. Le poste de pilotage, situé juste derrière la plaque de blindage inclinée du glacis, avec le pilote à gauche et l'opérateur radio à droite. Le pilote dispose d'une trappe rectangulaire d'assez grande dimension, surmontée de 3 épiscopes. Devant son siège, 2 cadrans : un tachymètre et un compte-tours. Il dispose de 3 pédales (embrayage principal, frein et accélérateur) et de 4 leviers (2 commandant les embrayages latéraux, 1 frein de parking et 1 changement de vitesses). Il a également accès aux bouteilles du système de démarrage d'urgence du moteur à air comprimé, au tableau électrique du véhicule et au système d'interphonie TPU. L'opérateur radio dispose, lui, d'une petite meurtrière en protubérance où est montée sur rotule une mitrailleuse de type DT. À droite de son siège se trouve la radio.

  2. Le poste de combat est surmonté par la tourelle qui embarque le canon et sa mitrailleuse coaxiale DT. Le chef de char se trouve à gauche et le pourvoyeur de la pièce à droite. Une grande partie de l'espace disponible dans la tourelle est pris par la culasse du canon et la zone de recul de celui-ci, la plupart des munitions (68 obus) est rangée sur le plancher dans des caisses. 9 obus sont disposés sur les côtés du char (3 perforants à droite et 6 à fragmentation à gauche), les munitions de mitrailleuse sont disposées sur le côté droit et au sol entre le pilote et le radio. Le char standard embarque 46 chargeurs de 63 coups, les modèles sans radio construits au début de la production en ont 29 supplémentaires à la place de la radio, ce qui donne respectivement 2'898 et 4'725 coups disponibles. Le toit de la tourelle possède une seule et unique écoutille à l'arrière, servant aux 2 hommes de la tourelle. Elle s'ouvre vers l'avant et inclut sur sa gauche un épiscopes d'observation. Devant, à gauche, se trouve l'épiscope de visée PT-6 et à droite est placé le ventilateur d'extraction de fumées sous son dôme blindé.

  3. Le compartiment du moteur est séparé par une cloison amovible du compartiment de combat. Le moteur V-2 y est monté longitudinalement, encadré par les 2 radiateurs et les 2 réservoirs avant. Il est surmonté par le filtre à air du type « Pomom ».

  4. Le logement de la transmission contient la boîte de vitesses à 4 rapports avant et un arrière, l'embrayage principal à friction couplé à un grand ventilateur et, sur les côtés, 2 embrayages latéraux. De plus, il contient les 2 réservoirs arrière, avec, au-dessus d'eux, le démarreur électrique ST700. Le générateur GT-4563A délivre 1kW, 6 batteries STE-128 l'assistent. 2 tensions sont disponibles (12 et 24 V) pour tous les éléments actionnés électriquement à savoir : le démarreur, le moteur de rotation de la tourelle (à partir de 1944), le ventilateur de celle-ci ainsi que la dynamo de la radio.

Le T-34 modèle 1940 possède un canon de 76mm L-11 aux performances antichars modestes. Un essai se fait avec une pièce antichar plus performante de 57mm ZiS-2 puis ZiS-4 permettant de perforer 94mm de blindage à 500 mètres sous une incidence de 90°. Le T-34-57 ne sera toutefois produit qu'à 133 exemplaires, l'obus explosif utilisé étant peu performant contre l'infanterie. Est adopté alors le 76mm F-34 L/42 sur le T-34 modèle 1941, avec obus antichar BR-350A, permettant de perforer à 500 mètres 57mm de blindage incliné à 30°, ou encore 47mm à 1'000 mètres, 32mm à 2'000 mètres. Faute de mieux, ce canon sera utilisé sur les T-34 modèle 1942, modèle 1943 et modèle 1943-1944. Ce dernier modèle peut toutefois utiliser une munition nouvelle, l'obus sous-calibré BR-350P capable de percer 92mm de blindage à 30° à 500 mètres, 58mm à 1'000 mètres.
Pour conclure, la puissance des canons montés sur les T-34-76 et T-34-57 était suffisante pour percer les blindages des chars allemands de 1941, mais incapable de faire jeu égal avec les productions allemandes à partir de 1942 (On pense notamment au modèle Panzer IV Ausf. G dont le blindage de tourelle et châssis, bien que verticalement monté, atteignait 80mm). Ce constat sera d'autant plus vrai avec l'apparition ultérieure du Panzerkampfwagen VI Tiger fin 1942. La meilleure chance de survie et de réussite pour les chars soviétiques de type T-34 est donc, début 1943, la chasse en meute (la masse de blindés devant palier leurs déficiences conceptuelles). Les résultats des grandes offensives autour de Stalingrad (opérations Uranus, Saturne, Mars, Jupiter) montreront toutefois les limites de l'organisation tactique blindée des Soviétiques. Celle-ci ayant du mal à maintenir une cohésion d'ensemble sur le long terme, la faute notamment au manque de radios et de chef de char dans la tourelle.

Tirant les leçons de la bataille de Koursk à l'été 1943 où les canons de 76,2mm ont montré leurs limites, les Soviétiques lancent la production du T-34-85 armé du canon de 85mm ZiS-5/85, dont les performances restent encore insuffisantes pour concurrencer le Tigre et le Panther. Au cours de l'hiver 1943-1944, ce canon est vite remplacé par le 85mm D-5T aux performances bien plus convaincantes. Le canon de 85mm modèle D-5T inverse la tendance avec une perforation de 110mm à 1'000 mètres de distance ce qui lui permet de se mesurer aisément à la majorité des chars allemands (dont le Tiger I qu'il peut désormais pénétrer frontalement à une distance entre 800 et 1'000m) et lui fait prendre un avantage décisif sur la dernière version du Panzer IV, la version H. Finalement, le canon Zis-53 est préféré au D-5T car plus efficace et plus simple à produire dès mars 1944 jusqu'à la fin de la guerre, c'est le T-34-85 modèle 1944.

Le T-34-85 redevient dangereux pour les blindés allemands, car, en plus de l'amélioration du canon et du blindage, la nouvelle tourelle permet d’accueillir un membre d'équipage supplémentaire, optimisant la répartition des tâches, comme sur les blindés allemands. De nouvelles radios améliorent la coordination des chars entre eux, et, enfin de nouvelles optiques de tir, apparues fin 1943 et inspirées des modèles allemands, améliorent la probabilité de 1e coup au but. Celles-ci restent cependant inférieures à celles des chars allemands, d'autant plus que les équipages soviétiques sont entraînés hâtivement pour faire face aux pertes très importantes, et n'ont pas le niveau technique de leurs adversaire.

La compétition entre Panther et T-34-85 devient féroce, ce dernier pouvant maintenant l'engager et le détruire de face à une distance de 800 mètres. La qualité des blindages allemands décroissant au fil des années jouera aussi, des rapports de combats de la fin de la guerre indiquant des perforations au-delà de 900 à 1'000 mètres.

Variantes
(voir précédentes versions)
T-34-76 modèle 1943 : nouvelle tourelle plus vaste, adoption de 2 trappes circulaires sur le toit, qui vaut au char le surnom de Mickey Mouse donné par les Allemands. 10'760 exemplaires.

T-34-76 modèle 1943/1944 : possibilité pour le canon F-34 de tirer des obus antichars sous-calibrés, tourelleau de type allemand pour le chef de char. Nombre d'exemplaires inconnu.

OT-34 : avec un lance-flammes à la place de la mitrailleuse avant.

T-34-85 modèle 1943 : canon D-5T de 85mm dans une tourelle nouvelle dite Sormovo contenant 2 membres d'équipage. Environ 300 unités produites de février à mars 1944.

T-34-85 modèle 1944 : canon Zis-S-53, 3 membres d'équipage dans la tourelle Sormovo. Près de 23'000 unités produites de mars 1944 à mai 1945.

La compétition entre Panther et T-34-85 devient féroce, ce dernier pouvant maintenant l'engager et le détruire de face à une distance de 800 mètres. La qualité des blindages allemands décroissant au fil des années jouera aussi, des rapports de combats de la fin de la guerre indiquant des perforations au-delà de 900 à 1'000 mètres.


107 photos du char T-34/85
107 photos du char T-34/85

Le modèle à l'échelle

Il s'agit d'un kit d'assemblage de modèle en plastique à l'échelle 1/35 du T34/85 de longue date, présenté lors de la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée.







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